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Les marchés actions ont connu un second semestre 2018 compliqué, qui les a conduits à afficher une perte annuelle inédite depuis plusieurs années.
Avec une baisse de -11 % en 2018, le CAC40 affiche ainsi sa première perte annuelle significative depuis 2011 (–17 %). Les Bourses de Londres, Tokyo, Shanghai ainsi que les principales bourses européennes ont également connu des chutes sévères en 2018.
Chine – Shanghai Composite-24,6 %
France – CAC40 | -11,0 % |
Allemagne – DAX | -18,3 % |
Grande-Bretagne – FTSE100 | -12,5 % |
Espagne – IBEX35 | -15,0 % |
Italie – FTSE MIB | -18,3 % |
Japon – Nikkei | -12,1 % |
Pour le Dow Jones, la baisse est plus limitée (-6 %). Si elle est supérieure à celle de 2015 (-2 %), elle reste largement inférieure au krach de 2008 (-34 %).
Les obligations ont quant à elle connu des évolutions contrastées en 2018. Si les obligations US et Japonaises se sont appréciées, les obligations européennes ont affiché des performances négatives.
Cette chute des actions est-elle appelée à se poursuivre ? Pour y voir plus clair, il est nécessaire d‘identifier les principaux facteurs qui en sont à l’origine.
Plusieurs facteurs expliquent la nervosité des investisseurs :
Les taux d’intérêt montent sous l’impulsion de la FED : La Federal Reserve a décidé de remonter ses taux directeurs pour éviter la surchauffe de l’économie et prévenir toute remontée de l’inflation. Cela lui permet également de disposer d’une marge de manœuvre en cas de ralentissement. Cependant, dans un contexte d’endettement massif, la hausse des taux directeurs de la FED a un impact significatif sur les emprunteurs et la distribution de crédits. Cette hausse pénalise les emprunteurs (les entreprises comme les ménages) car les crédits sont accordés à taux variables. Par ailleurs, elle renchérit le coût du crédit et freine l’investissement. Si la hausse des taux est mal maîtrisée, un risque de récession existe.
Le déficit budgétaire explose aux Etats-Unis : La politique budgétaire expansionniste menée par Donald Trump a dopé la croissance mais a creusé le déficit (898 milliards de dollars de déficit sur les onze premiers mois de 2018) et gonflé la dette. Or, les besoins de financement du trésor américain contribueront à accentuer la hausse la hausse des taux d’intérêt (le Trésor doit proposer des taux élevés pour attirer les capitaux) au risque de faire caler brutalement l’économie et d’entraîner avec elle le reste du monde.
États-Unis : une dynamique insoutenable ?
A quel prix l’économie américaine resplendit-elle ? A celui d’une explosion du déficit public. Trump s’offre en réalité un triomphe à crédit. Normalement, enseignent les économistes quelle que soit leur chapelle, un gouvernement a intérêt à laisser filer le déficit pendant les périodes de vaches maigres (pour amortir le choc) et à dégager des excédents budgétaires lorsque lesdites vaches redeviennent grasses. C’est la seule façon d’engranger des munitions pour être en mesure d’affronter le prochain retournement de cycle.
Mais Donald Trump s’en fiche : alors que les États-Unis frôlent déjà la surchauffe, il a ouvert grand le robinet du déficit, bien parti pour dépasser les 4 % du PIB, à coups de larges baisses d’impôts. Mécaniquement, le pays se trouvera fort dépourvu quand la bise reviendra. Et mécaniquement, la dette publique gonfle au point d’alarmer cet été le FMI, qui parle d’une dynamique « insoutenable » menaçant, à terme, les équilibres internationaux. Mais « who cares » ? (« qui s’en soucie ? ») pourrait tweeter le président.
source : Pascal Riché, L’Obs
La guerre commerciale produit ses premiers effets (négatifs) : La guerre commerciale menée par Donald Trump oblige déjà certaines entreprises américaines à relever leurs prix du fait du renchérissement du coût des matières premières, aluminium et acier, en raison de la hausse des droits de douane. Cette hausse des prix pourrait contraindre la FED a augmenter encore ses taux d’intérêt, pénalisant d’autant la croissance. Par ailleurs, cette guerre produit des effets délétères sur le commerce et entraîne une baisse des investissements.
La situation italienne contribue quant à elle à la nervosité des bourses européennes : Si l’accord trouvé entre l’Italie et l’Union Européenne sur le budget italien est de nature à rassurer les marchés, ce répit pourrait n’être que de courte durée. L’Italie devra en effet financer son déficit par l’émission de dette et payer des intérêts qui dégraderont d’autant le déficit budgétaire. Or, les taux des emprunts d’Etat italiens restent élevés depuis mai 2018.
La situation italienne est d’autant plus explosive que ce sont apparemment les banques italiennes qui acquièrent la dette italienne. En cas de crise de la dette souveraine, les actifs bancaires en bons d’État vont détruire leurs fonds propres et réanimer une crise bancaire, dont la contagion pourrait être ressentie dans tout le système bancaire européen.
Les incertitudes relatives au Brexit (accord ou non, second vote….) fragilisent elles aussi les bourses européennes : Une absence d’accord (hard brexit) pourrait ainsi avoir des conséquences macroéconomiques fortes.
Enfin, les banques sont surexposées aux emprunts d’État : Les dettes souveraines représentent 63 000 milliards de dollars et sont détenues à près de 20 % par le secteur bancaire. Or, malgré les efforts des banques pour renforcer leurs fonds propres suite aux régulations post-crise 2008, elles se trouvent donc extraordinairement vulnérables aux fluctuations de valeur des obligations d’État qu’elles détiennent.
Tous ces facteurs devraient continuer à peser sur les marchés financiers à court ou moyen terme. Par ailleurs, d’autres craintes pourraient surgir d’ici peu, et renforcer l’inquiétude des marchés :
Face à ces risques dont certains sont appelés à se prolonger et à entretenir la volatilité des marchés actions, il paraît raisonnable de réduire son exposition à cette classe d’actifs.
Faut-il pour autant se ruer sur les fonds obligataires ?
Non, car les taux sont bas, et que toute remontée devrait les pénaliser.
Alors, que faire ?
Le ‘défi 6%’, une initiative originale en partenariat avec Le Blog Patrimoine«
Le « Défi 6 % » est une initiative pédagogique débutée en mai 2018, qui vise à montrer – en situation réelle – qu’une prise de risque maîtrisée permet d’obtenir un rendement supérieur à celui des placements sans risque.<:p>
4 000 euros ont été investis sur un contrat d’assurance vie, et 500 euros additionnels sont déposés chaque trimestre. Le défi 6 % vise une rentabilité annuelle moyenne de 6 % et une volatilité maximale de 10 %, en adoptant une méthode simple : une allocation cible cohérente avec l’objectif poursuivi et définie, qui est ajustée en fonction du contexte.
A fin décembre 2018, le portefeuille de référence est investi à 70 % en fonds euros et 30 % en unités de compte. Il affiche une perte de -2,8 %.
Les performances du portefeuille donnent lieu à un reporting mensuel.
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L’année 2019 devrait être chahutée sur les marchés actions. Elle pourrait même être catastrophique si l’une ou plusieurs des prévisions extrêmes de Saxo Bank se réalisait. Néanmoins, le pire n’est jamais certain et il se trouve même des économistes pour prévoir un rebond des actions en 2019.
Pas de panique, donc, mais une sécurisation de votre portefeuille et une vigilance de tous les instants semblent inévitables. N’oubliez pas que le Cabinet arnaud Sylvain peut vous accompagner dans le suivi de vos placements financiers avec la gestion conseillée.
Arnaud Sylvain
votre conseiller
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