Dès lors qu’on dispose d’un capital au travers de différents placements, trois options sont possibles pour obtenir des revenus complémentaires à partir de ce capital :
Les revenus de vos placements peuvent prendre différentes formes :
Si les revenus que vous procurent vos placements vous suffisent, vous n’entamerez pas votre capital. Vous pourrez alors le transmettre à vos héritiers.
Par ailleurs, vous devrez accumuler un capital relativement important si vous envisagez de vivre des intérêts de vos placements sans piocher dans votre capital. Ce capital devra en effet être essentiellement composé d’actifs peu risqués afin d’éviter tout risque de perte en capital et d’assurer ainsi la pérennité des revenus. Or, les placements les moins risqués sont aussi les moins rémunérateurs.
Vivre des revenus de ses placements représente donc une tâche ardue si vous ne disposez d’aucun capital préexistant. C’est une démarche de long terme qui nécessite d’accumuler un capital relativement important, puisque celui sera investi sur des supports peu risqués et donc peu rémunérateurs.
Si votre capital ne produit pas ou plus l’intégralité des revenus complémentaires dont vous avez besoin, vous devrez consommer votre capital. Or, toute consommation de capital s’auto-entretient car la réduction du capital s’accompagne (toutes choses égales par ailleurs) d’une réduction des revenus correspondants. Il est alors nécessaire de piocher de plus en plus dans votre capital pour maintenir un même niveau de revenus complémentaires.
En conséquence, cette stratégie ne pourra être envisagée qu’à condition que la consommation de capital vise à compenser des écarts temporaires entre le rendement de vos placements et votre rendement cible (celui qui vous permet d’obtenir les revenus complémentaires dont vous avez besoin). Bien menée, elle doit vous permettre de transmettre un capital résiduel à vos héritiers.
En revanche, cette stratégie n’est pas adaptée en cas de divergence baissière persistante et significative entre le rendement de vos placement et votre rendement cible. Cet écart conduira en effet à une consommation accélérée de votre capital, et à son extinction prématurée. Pour éviter de vous retrouver sans capital et sans revenus complémentaires, vous devrez donc considérer une option alternative : la transformation de votre capital en rente.
Si vous craignez de consommer intégralement votre capital et de ne plus bénéficier des revenus correspondants, vous devez envisager de sécuriser ces revenus. Afin d’être certain de percevoir des revenus jusqu’à votre décès, vous devez alors renoncer à votre capital en le transformant en rente viagère.
Qu’est ce qu’une rente viagère ?
« La rente viagère est une somme d’argent versée, chaque mois ou chaque trimestre, à un bénéficiaire, jusqu’à son décès. En contrepartie, le capital ne peut pas être récupéré, ni être transmis aux héritiers. La rente cesse au décès de son bénéficiaire, excepté si le contrat prévoit la réversion de la rente pour le conjoint ou tout autre bénéficiaire désigné.
Le montant de la rente dépend notamment de l’espérance de vie moyenne du bénéficiaire au jour de la liquidation de l’épargne, évaluée en fonction de son année de naissance. Elle sera plus faible si elle prévoit une réversion, car dans ce cas, l’assureur prend un « risque » sur deux personnes. La rente viagère est revalorisée tous les ans en fonction des résultats des placements réalisés par l’assureur. »
source : lafinancepourtous.com
En pratique, le choix entre ces 3 options dépend du capital accumulé et des revenus complémentaires souhaités.
Le rapport des revenus complémentaires dont vous avez besoin à votre capital vous permet d’obtenir votre rendement cible.
Exemple (simplifié)
Si vous disposez d’un capital de 200 000 euros et que vous voulez des revenus complémentaires de 10 000 euros par an, votre rendement cible s’établit à 10 000 / 200 000 = 5 %.
Or, un rendement de 5 % est actuellement difficilement atteignable à partir de supports peu risqués. En conséquence, il est impossible d’obtenir les revenus complémentaires souhaités (10 000 euros par an) sans épuiser progressivement le capital.
Par ailleurs, si l’option d’une consommation progressive du capital est possible, elle paraît risquée. La vigilance s’impose donc, et une transformation en rente viagère ne peut être exclue à brève échéance si le rendement du capital se révèle trop faible.
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