par Arnaud Sylvain | Autres
On aime nos animaux… jusqu’à les assurer comme des stars.
En 2025, ce n’est plus une blague : certains propriétaires déboursent autant pour couvrir leur chat que pour leur voiture. Les primes grimpent, les soins vétérinaires coûtent, et l’attachement émotionnel pousse les budgets à suivre. Regardons ça de plus près — avec des chiffres solides, un peu d’humour, et toujours zéro jugement.
Les frais vétérinaires augmentent : 429 € par an en moyenne pour un chat et 584 € pour un chien[1]. Les cotisations suivent le mouvement, dans un contexte où l’on observe des hausses de +15 % à +20 % en dix ans[2].
Malgré cet engouement, seuls ≈ 5 % des animaux domestiques sont assurés en France[3].
Assurance auto : en 2024, la prime moyenne en France s’élève à ≈ 676 € / an, mais une formule au tiers pour un conducteur prudent peut descendre autour de 526 € / an. À l’inverse, une formule tous risques atteint souvent 800 € et plus[4].
Assurance chat :
Ces fourchettes varient selon la race, l’âge, la localisation, les franchises et les plafonds de remboursement[5].
Conclusion nuancée : dans certaines configurations (chat de race fragile + formule premium) face à une petite citadine bien assurée au tiers, votre félin peut coûter autant — voire davantage — à assurer.
Pour l’auto : bonus-malus, puissance, kilomètres, lieu de résidence.
Pour le chat : race, âge, lieu de vie, pathologies couvertes. Un Persan (risques respiratoires) ? Prime plus élevée. Un chat stérilisé ? Moins de risques de fugue et d’accident → prime réduite.
Quelques repères de coûts :
Diagnostic : fracture du bassin après une cascade ratée. Radios, opération, trois jours d’hospitalisation, antalgiques : ≈ 3 000 €.
Avec une assurance premium (remboursement 80 %) : vous payez 600 €. Sans assurance : la facture est… indigeste.
Entre 120 € pour une formule basique et 400 + € pour une premium, le choix doit rester raisonné, non affectif.
Les jeunes urbains plébiscitent ces couvertures, à l’image d’un geste « responsable ». Mais une enquête IFOP indiquait que seuls 28 % des propriétaires pourraient régler une facture vétérinaire de 900 € sans renoncer à autre chose[6]. D’où le choix, pour beaucoup, de mensualiser le risque via une assurance.
Pas de bonne ou de mauvaise réponse : seulement celle qui correspond à votre foyer.
Votre chat ne conduit pas. Il ne paie pas d’impôts. Il ne vous plie pas le linge.
Mais il vous regarde comme si vous étiez le centre du monde. Et quand il tombe malade, vous êtes prêt à tout.
Alors oui, assurer un chat peut coûter presque autant qu’assurer une voiture.
On n’assure pas un animal. On protège un bonheur.
Nota bene : Les intervalles et approximations sont donnés à titre indicatif et peuvent varier selon profil, garanties et assureurs.