Un placement ne se limite pas à ce qu’il vous rapporte. Vous devez aussi tenir compte de ce qu’il peut vous coûter et vous assurer que les risques que vous prenez sont compatibles avec votre sensibilité au risque. Mais au fait, quels sont ces risques ?
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Vous souhaitez être accompagné dans la gestion et le suivi
de vos placements financiers ?
Lorsque vous placez votre argent, c’est pour obtenir un revenu régulier (intérêts ou dividendes pour un placement financier, loyer pour un bien immobilier) et/ou réaliser une plus-value lors de la cession.
Vous choisissez vos placements en fonction de votre sensibilité au risque (quelle est votre sensibilité au risque ?), et vous obtenez la rémunération correspondante. Dès lors que le rendement et le risque sont positivement liés, le rendement espéré de votre placement sera d’autant plus élevé que les risques pris seront importants.
Pourquoi le rendement et le risque sont-ils positivement liés ? Parce que le rendement est la rémunération du risque
Plus vous prenez de risques avec votre argent, plus vous exigez un rendement élevé. Il en est de même dans votre environnement professionnel avec les différentes primes qui existent et qui rémunèrent une prise de risque : prime pour le travail de nuit, pour le transport de produits dangereux, pour accepter d’aller travailler dans des pays en guerre… Rendement et risque sont liés.
Qu’il s’agisse de travail ou de capital, l’enjeu est identique. Si le risque ne se matérialise pas (le cas le plus probable, sauf sans les placements spéculatifs de type Forex ou Bitcoin), vous gagnez plus que si vous ne preniez pas de risque. En contrepartie, plus les risques sont élevés, plus vous avez de chances de subir une perte en capital. Plus vous prenez de risques, plus vous avez de chances que cela ne se passe pas « normalement ».
Dans le cas d’un placement financier sans risque tel que le livret A, le rendement est faible (0,75 % en janvier 2018) mais la probabilité que vous perdiez votre capital ou que les intérêts ne soient pas versés est très faible. Pourquoi ? Parce que le Livret A est couvert par la garantie de l’État car il s’agit d’un livret d’épargne réglementée et centralisée à la Caisse des Dépôts et Consignations pour servir au financement de politiques publiques.
A l’autre extrême du spectre se trouvent les investissements dans des produits hautement spéculatifs, dont le bitcoin – passé d’une monnaie électronique à un pur instrument spéculatif – représente début 2018 un exemple particulièrement frappant.
Entre le Livret A et le bitcoin se trouve toute une gamme de placements avec leur rendement et leur risque propres. Le défi de tout investisseur individuel consiste alors à panacher ses placements de manière à obtenir le rendement le plus élevé possible sous la contrainte d’un niveau de risque compatible avec ses objectifs et préférences.
source : Lafinancepourtous.com
Dans la mesure où les placements procurent un gain financier (revenu ou plus-value), ils sont surtout exposés à des risques financiers. Les trois principaux sont les suivants :
Lorsque vous placez votre argent, vous devez donc vous assurer de bien comprendre les risques auxquels votre placement est exposé et leurs conséquences potentielles sur sa valeur et ses revenus. C’est une tâche compliquée pour un investissement immobilier (à l’exception des SCPI et des OPCI) ou un placement « atypique » (vin, forêt, diamant…) car vous devez la plupart du temps identifier et évaluer les risques par vous-même. C’est en revanche plus simple pour les OPC(VM), dont les sociétés de gestion sont tenues de fournir un document résumant les risques du placement.
Lorsque vous souhaitez investir dans un OPC (organismes de placement collectif), vous pouvez consulter son DICI, document d’information clé pour l’investisseur. Le DICI est un document standardisé au niveau européen qui donne une information claire, exacte et non trompeuse sur les principales caractéristiques du produit.
Le DICI affiche notamment le niveau de risque et de rendement du produit sur une échelle allant de 1 à 7. Pour placer un fonds sur cette échelle, l’indicateur utilisé est sa « volatilité », mesurée par la variation moyenne de sa valeur sur les 5 dernières années. Cet indicateur traduit la tendance du fonds à fluctuer, plus ou moins fortement, à la hausse ou à la baisse. Le niveau 1 correspond aux niveaux de risque et de performance potentielle les plus faibles. Cela ne signifie pas qu’il ne comporte aucun risque. A contrario, le niveau 7 est le niveau le plus élevé qui s’applique aux fonds les plus risqués.
Cette échelle numérique s’accompagne d’un texte expliquant l’indicateur et ses principales limites et détaillant les risques importants pour le fonds non pris en compte dans l’Indicateur : risque de crédit, risque de liquidité, le risque de contrepartie….
Le DICI présente également les frais courants réellement prélevés l’année précédente (les différents frais de gestion et de fonctionnement de l’OPC) ainsi que les frais d’entrée maximaux (négociables) et les éventuels frais de sortie.
Le DICI étant un document synthétique et court, il est néanmoins recommandé de compléter sa lecture par celle du prospectus du fonds d’investissement concerné.
OPC numéro 1
« L’objectif de gestion du FCP, est d’obtenir, par le biais d’une allocation flexible et multiclasse d’actifs, sur une durée de placement recommandée de quatre ans, une performance positive sans pour autant que celle-ci soit directement liée à un indicateur de référence. […] La politique d’investissement de l’OPCVM repose sur une gestion très dynamique qui cherche à dégager de la performance sur l’ensemble des marchés internationaux de taux, d’actions et de devises quels que soient les environnements de marché. »
OPC numéro 2
« […] un fonds dont l’objectif est d’offrir une progression la plus régulière possible du capital, en s’exposant à l’évolution des marchés de taux et d’actions. La gestion du fonds repose sur une gestion discrétionnaire. Elle combine l’utilisation d’instruments financiers (actions, obligations, titres de créances négociables) et d’instruments financiers à terme. »
Un OPC est un fonds d’investissement par lequel les investisseurs mettent en commun leur épargne pour investir dans un portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations, autres OPC…).
Les sommes investies dans un OPC sont transformées en parts ou actions de l’organisme : celles-ci reflètent en permanence la valeur du portefeuille qu’il détient. Les OPC interviennent en général sur un marché bien déterminé ; les actions françaises ou les obligations internationales par exemple. Il en existe aussi qui ont une gestion « diversifiée » entre les actions, les obligations ou d’autres marchés.
source : Lafinancepourtous.com
La volatilité est un indicateur qui mesure l’amplitude des hausses et des baisses de valeur d’un placement. La connaissance de la volatilité est utile pour évaluer le risque d’un placement puisque quand la volatilité est élevée, le capital investi peut baisser de façon importante.
Une volatilité élevée s’accompagne généralement d’une espérance de rendement élevée. Cependant, dès lors que la volatilité ne constitue pas l’unique risque d’un placement, une volatilité élevée ne garantit pas une espérance de rendement élevé.
Par ailleurs, la volatilité est un indicateur qui traite les hausses comme les baisses de la même façon. Il accorde donc la même importance aux gains et aux pertes. Or, l’économie comportementale a pu mettre en évidence une « aversion aux pertes », qui correspond à la tendance des individus à ressentir une perte plus fortement qu’un gain de même amplitude. Cela explique que d’autres indicateurs soient parfois préférés à la volatilité, tel le maximum drawdown ou la Value at Risk.
La mesure des risques d’un placement est indispensable pour s’assurer qu’il est cohérent avec votre tolérance au risque. Dans le cas de placements financiers, la volatilité est le critère privilégié pour les investisseurs particuliers. Elle possède néanmoins des limites qui imposent de la compléter par d’autres indicateurs.
Conseiller financier indépendant
Titulaire d'un master en gestion de patrimoine et docteur en économie.
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